Maison de Pays de l’Ubaye


L’avenue des Mexicains

En vous rendant à la maison des produits de pays de l’Ubaye vous allez longer l’avenue des Mexicains la bien nommée.

Sur ce cours parcours, vous allez rencontrer successivement cinq maisons mexicaines.

Tout d’abord sur votre droite, voici la Villa Javely (Sequoia) et la villa Ebrard (Le trianon) que vous apercevez au bout de leur longue allée monumentale.

Sur votre gauche, se suivent trois autres maisons

  • La villa Couttolenc
  • La villa des fleurs avec son petit kiosque à musique sur le devant et la tour ronde sur l’arrière du bâtiment
  • La villa Laugier

Ces maisons imposantes sont dédiées à la villégiature estivale.

Aux premiers signes de l’hiver leurs propriétaires repartaient vers des cieux plus cléments (Côte d’Azur, la Provence ou le Mexique).

De toutes façons avec leurs escaliers monumentaux, les hauteurs sous plafonds déraisonnables, elles auraient été très difficile à chauffer durant les longs mois d’hiver.


La maison des produits de pays


A partir du XVIIème siècle, de grandes familles ubayennes ont développés des entreprises spécialisées dans la vente de produits textiles français au Piémont. Les produits sont achetés principalement à Lyon et sont revendues d’une part dans des boutiques des grandes villes piémontaises et d’autre part aux colporteurs.

Les colporteurs sont des paysans qui partent sur les routes vendre leurs marchandises.

Ils quittaient la vallée généralement fin octobre et ne rentraient qu’au printemps. Les femmes restaient à la maison pour s’occuper des enfants et des travaux d’hiver.

Les marchandises étaient transportées dans la « balle ». Il s’agissait d’une caisse en bois munie de tiroirs qui, remplie des échantillons et des tissus pesait plus de 40 kg. Les plus aisés partaient avec un mulet, mais la plupart des colporteurs transportaient la « balle » à dos d’homme.

La région ou le pays de la tournée sont vastes et variés. Le Piémont voisin bien-sûr mais aussi la vallée du Rhône, la Bourgogne, les Flandres, la Belgique ou le Luxembourg.

Pour un marcheur moderne qui n’aurait pas un excèdent de bagage de 40 kg sur les dos :

  • Jausiers – Turin : 150 km en 36 heures
  • Jausiers – Dijon : 450 km en 100 heures
  • Jausiers – Luxembourg : 730 km en 168 heures

Pour les paiements, tout repose sur le crédit et des relations de confiance.

Le colporteur achetait ses marchandises à crédit avant de partir.

Les ventes comportaient au moins une part de crédit, même si le client pouvait éventuellement payer comptant. Ainsi c’était l’assurance de le retrouver l’année suivante.

Pour les crédits importants des actes étaient passés devant notaire. Ce système reposait sur une grande confiance, même si les impayés étaient relativement fréquents.

Les colporteurs tenaient des livres de comptes (ils savaient écrire, lire et compter).

Les prix ne sont pas fixés. Ils sont négociés au cas par cas.

Le colportage commence à décliner à partir du milieu du XIXème siècle notamment à cause de l’exode rural et du développement industriel qui permet de produire à moindre coût et en plus grande quantité.

En Ubaye, le colportage s’est orienté vers l’Amérique, Louisiane d’abord au XVIIIème siècle, puis Mexique à partir du début du XIXème. Les colporteurs du début se sont établis commerçants au Mexique.

Au début du XXème siècle le colportage en Ubaye a pratiquement disparu.

Mais la création artisanale n’a jamais été aussi dynamique qu’aujourd’hui. La différence c’est que ce ne sont plus les colporteurs qui amènent les produits mais les clients qui se déplacent en Ubaye pour les acheter.

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Enigme 1 : Affiche





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